La commune nouvelle Rives Dervoises est née le 1er janvier 2016 du regroupement des quatre communes historiques de Droyes, Puellemontier, Longeville-sur-la-Laines et Louze. Elle compte 1 399 habitants.
Située dans le nord haut-marnais, en Champagne humide, elle est à la lisière de l’Aube et de la Marne. Ici l’eau, par ses rivières, ses étangs, ses mares et ses fossés, constitue un lien naturel pour cet espace étendu sur 75 km² et vient justifier le nom de la commune.
Rives Dervoises est à moins de 5 kms à vol de grue cendrée du Lac du Der, vaste plan d’eau de 48 km². Sa proximité avec ce site touristique majeur en fait une commune attractive, capable de proposer hébergements, sorties en pleine nature, animations, produits du terroir….
A quelques kilomètres aussi, la réserve de l’étang de La Horre constitue un atout supplémentaire en matière de découverte d’un milieu naturel très riche.
L’activité économique s’appuie sur une agriculture laitière et céréalière, mais c’est aussi une trentaine d’entreprises artisanales qui vivent sur la commune. Avec plusieurs gîtes et chambres d’hôtes, un gîte de groupe et un restaurant, le tourisme tient une place importante.
Le secteur médico-social, par la présence de l’Association Dervoise d’Action Sociale et Médico Sociale et ses structures implantées sur la commune, contribue lui aussi à l’économie locale.
Droyes
Prenant sa source dans le lac du Der, la Droye donne son nom au village. Elle se jette dans l’Héronne au pont du Voy. Après avoir traversé le village, elle se fond, à son tour dans la Voire, au château de Puellemontier. Avant la venue de Saint Berchaire (vers 670) le village existait déjà. Au IXe siècle c’était une des plus importantes seigneuries du monastère de Montier-en-Der, avec deux hameaux importants, “Le Voy ” et “les Granges”. Son habitat à pans de bois présente de belles maisons. Son église en pierre, Notre-Dame-de-l’Assomption, fortifiée, date pour partie des XIIe et XVIᵉ siècles. Classée monument historique, on peut y voir des fonts baptismaux sculptés, une statuaire du XVIᵉ siècle et des vitraux dits de l’Ecole Troyenne représentant des scènes de vie de Saint Nicolas, et La Lapidation de Saint Étienne. Lire la présentation.
Puellemontier
Le nom de Puellemontier vient de puellarum monasterium, “monastère de jeunes filles”. Saint Berchaire y ayant fondé un couvent de jeunes filles en 673. Plus tard, vers 1145, une abbaye d’hommes de l’ordre des Prémontrés prit place sur son finage à la Chapelle-aux-Planches.
Ses espaces enherbés et fleuris mettent en valeur un habitat ancien à pans de bois. Le fleurissement a permis au village d’obtenir une troisième fleur au classement des villages fleuris.
En partie sur son finage, l’étang de la Horre est reconnu pour sa richesse ornithologique et floristique. Classé en réserve naturelle nationale en mai 2000, il a intégré le réseau écologique Natura 2000.
Son église Notre-Dame-en-sa-Nativité est classée monument historique. Surmontée d’une flèche polygonale recouverte d’écailles de bois, elle présente une nef et des collatéraux des XIIe et XIIIe siècles, une abside du XVIe siècle et un ensemble important de vitraux dits de l’Ecole Troyenne, dont un Arbre de Jessé (1531) et plusieurs panneaux de la Vie de la Vierge. Lire la présentation.
Le village abrite aussi un château du XVIIᵉ siècle, modifié et agrandi au XVIIIᵉ siècle. L’Association Dervoise d’Action Sociale et Médico-Sociale occupe aujourd’hui ses murs. Elle y fait vivre, dans un cadre planté d’arbres, plus que centenaires pour certains, un Institut médico éducatif et un Etablissement d’Aide par le Travail.
Longeville-sur-la-Laines
Le nom Longeville-sur-la-Laines est récent. Avant 1924, la commune s’appelait Longeville : Longa Villa au Moyen Âge. Ce nom caractérise la configuration du village qui s’étire sur près de 3 kilomètres le long de la rue principale parallèle au cours de la Laine. A la création du département de la Haute-Marne, en 1790, Longeville fut chef-lieu de canton, mais perdit ce titre dès 1800.
L’église Sainte-Marie est inscrite aux monuments historiques. Lire la présentation.
Au hameau de Boulancourt, un monastère de moines bénédictins implanté vers l’an mil rejoint l’ordre Cistercien au XIIᵉ siècle. Ces bâtiments, vendus à la Révolution, disparurent totalement au XIXᵉ siècle, à l’exception de la maison de l’abbé. Le « château » de Boulancourt du XIXᵉ siècle est bâti sur l’ancien domaine monastique.
Louze
Son ancien toponyme « Lutosa » signifiait « endroit boueux, marécage ». Le village de Louze est traversé par la Laines.
D’après une chronique du XIᵉ siècle, le village fut fondé à l’époque de Saint-Berchaire (VIIᵉ siècle). Celui-ci obtint, l’autorisation du roi Childéric d’y édifier un oratoire en l’honneur de Saint-Martin. L’église actuelle, classée monument historique, date pour son chœur et son transept du XVIᵉ siècle, le reste de l’édifice du XVIIIᵉ siècle. La statuaire du XIXᵉ siècle est importante. On voit aussi une Sainte Barbe plus ancienne, protectrice contre les incendies et un Saint Roch, protecteur contre les épidémies. Un vitrail du XIIIᵉ siècle est le plus ancien de la Haute-Marne. Des tours eucharistiques du XVᵉ siècle sont à remarquer. Lire la présentation.
C’est aussi à Saint-Martin qu’est dédiée une fontaine aux vertus légendaires.
Le village offre un patrimoine à pans de bois des plus intéressants, dont l’ancien « château », ferme du XVIème siècle, l’ancienne demeure d’un gentilhomme à Harromagnil ou le Moulin Chérin, l’un des sept moulins (alors, minoteries), installés sur la Laines, avant la Première Guerre Mondiale. De nombreux étangs dont ceux dits « des moines » montrent la nécessité pour les Louziens de maîtriser autrefois l’eau pour abreuver les bêtes, pêcher et … laver leur linge. Deux « lessivoirs » en témoignent dont l’un visitable, aussi, en pans de bois.